ONCLE JACK: Strong Will To Survive (2015)

Ce qui différencie ce second album d'Oncle Jack « Strong Will To Survive » du précédent « Magical Way », datant de 2013, c'est que le groupe affirme d'une belle façon son identité en privilégiant ses propres compos, le tout en sept titres plus un bonus agrémenté d'une touche d'humour sudiste. Bravo pour le fumet en ouvrant le digipack où trône une saucisse de Toulouse en pleine cuisson dans les flammes en dessous de la place initiale du CD, mais aussi en premier lieu, trêve de plaisanterie, une section rythmique qui assure un groove percutant, des bonnes guitares, un chanteur harmonisciste à la voix hargneuse qui a du vécu. Oncle Jack a une démarche semblable aux Truckers de Chico Leroux : privilégier un large éclectisme musical entre « Heavy Blues Rock » et « Southern Rock » avec un sacré coup de patte asséné d'entrée de jeu sur « Straight Arrow Straigh » et « Do No Harm », du « Southern Boogie Blues » racé, efficace, qui vous donne la patate, surtout sur le ZZ Topien titre album "Strong Will To Survive " agrémenté d'un zeste de tierces. Puis arrivent deux petites perles « Down by The River » suivi du mid-tempo enchanteur « Virtual Glory » duquel émerge tel un diable sortant de sa boîte un jouissif duel de guitares magnifiquement lyrique qui rappelle le « Southern Rock » des Allemands de Lizard. On reprend du tonus avec « Knock Knock » qui gratouille, qui chatouille l’ouïe avec son groove lorgnant vers AC/DC période Bon Scott. J.J. Cale et Skynyrd sont à l'honneur sur « Marian Sanvensa » calqué sur « Call Me The Breeze ». En final, le bonus « Acoustic Tomatoes » donne une ambiance western acoustique champêtre à la Ennio Morricone. Ce Strong Will To Survive est vraiment épatant, à commander illico au père Noël malgré sa relative brièveté. Oh les Tontons, attention, la brigade des feuilles de Caussade vous guette !

Jacques Dersigny

Les Toulousains sont de retour avec un nouvel album court (huit titres) mais composé de titres originaux qui ne laissent aucun doute sur les intentions de ces musiciens, à savoir prêcher la bonne parole du rock qui cartonne. Dès le départ, « Straight arrow straight » fait taper du pied et le refrain entraînant se retient dès la première écoute. « Strong will to survive », un « Southern boogie » rapide, fait la part belle aux tierces de guitares avec un bon solo d’harmonica et une six-cordes bien rock qui envoie un solo incendiaire. « Down by the river », au tempo médium, est rehaussé d’une gratte sudiste et d’un harmonica incisif. Une mention toute particulière doit être décernée à « Virtual glory » qui commence par une lente ballade « Southern country » avec une slide splendide. Puis le morceau s’accélère pour une envolée de guitare sudiste très mélodique. Pour moi, c’est le meilleur titre de l’album. Une réussite ! « Knock knock », légèrement dans le style d’AC/DC, tape bien avec un solo « killer ». « Marian Sanvensa » lorgne du côté du country-rock sudiste avec un banjo et un bon solo à la mode country. Des applaudissements retentissent au début et à la fin de ce titre mais est-ce un vrai morceau live ? Le disque s’achève sur « Acoustic tomatoes » (un instrumental nostalgique et superbe avec guitare acoustique, harmonica et dobro) qui donne réellement l’impression de voir un soleil couchant dans le désert. Les gars d’Oncle Jack ont donc confirmé les espoirs engendrés par leur première galette prometteuse mais comprenant beaucoup trop de reprises. Là, ils ont frappé fort et ont rejoint le cercle fermé des musiciens français doués.

Un seul mot : bravo !

Olivier Aubry